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2006 Réalisations bois

Parmi les premières réalisations, en 2004, j’en ai omise une d’importance : le premier meuble télé-hifi.

TéléA partir d’un modèle classique mais avec un plateau tournant. Dilemme : comment faire et où trouver l’accessoire magique pour faire le dessus pivotant. Après maintes réflexions et heures passées dans les magasins, l’artisan a trouvé son bonheur : ne me demandez pas quoi, je ne m’en souviens plus. Prévoir aussi le compartiment pour magnétoscope, lecteur DVD.

Mise en oeuvre : quel bois ? Cela ne paraît pas comme ça, mais il en faut des planches de toutes tailles et épaisseurs pour faire un meuble ! Trop fin, pas assez long, tordu, veinure pas assez jolie…. et nos stocks sont limités, pas ceux d’un menuisier professionnel.

Pour faire quelque chose d’original, ce sera un peu de chêne, du frêne et de l’acacia (bois rouge). Finitions vernis.

Je n’ai pas eu la présence d’esprit à l’époque de faire des photos des différentes étapes, dommage.

ChaussureAh les filles !  des chaussures à garnir un mini magasin mais plus de place pour les ranger. Un joli meuble à chaussures ce serait bien… pour combien de paires ? « mais il faut qu’il rentre dans le petit recoin de mon appart… avec le petit compartiment pour les accessoires »…

En avant pour les calculs, croquis. Le dessus sera en marqueterie : c’est joli mais quel travail. Je ne suis jamais bien tranquille à voir débiter de si petits morceaux avec une si grosse machine ! et quel jeu (d’enfant) pour constituer ce puzzle afin de ne pas avoir deux pièces de même couleur ou même sens de veinure côte à côte.

cygogne bébéMais voilà que s’annonce l’arrivée d’un petit héritier supplémentaire. Le petit lit de bébé est déjà occupé et ne sera pas disponible. Après une remise à neuf, tous mes enfants ont dormi dans le lit de bébé que mes parents avaient acheté pour mon frère et moi. Et mes petits enfants ont suivi. Mais là se pose un problème : on n’a qu’un lit pour deux bébés. Qu’à cela ne tienne, pour rester dans la tradition familiale, papy va faire un lit supplémentaire, et plus aux « normes » d’aujourd’hui, et avec réglage de hauteur du matelas. Ah oui, c’est bien, bonne idée mais comment faire ? Nouveau challenge : Réussi : j’adore ce petit lit. J’espère qu’il suivra lui aussi longtemps chaque génération à venir.

combine_bois_jean_ebenisteAllumez la machine

2005 Réalisations bois

Après le petit banc , les premiers souhaits familiaux s’enregistrent sur le carnet de commande.

Une table basse pour l’un, une petite bibliothèque enfants pour l’autre.

Le  bouche à oreille et le visu étant une bonne publicité, la fin d’année se terminera avec un meuble télévison-hifi .

On commence à essayer d’autres choses, comme la marqueterie : travail long et minutieux auquel j’ai été embauchée pour la disposition des petits pavés de bois d’essences et de couleurs différentes. Je ne parle pas des appels réïtérés pour tenir une planche, aider à encoller ou poser les serre-joints, donner un avis ou une idée (écouté, contesté, mais souvent pris en compte), sans parler des aller-retour aux magasins pour aller acheter le petit truc qui manque toujours à tout bon bricoleur, qui ne va pas, qui n’est pas le bon modèle…

Mais le résultat est là. J’adore ce petit meuble  bas de télé.

combine_bois_jean_ebeniste Clic sur la machine

La fabrication vue par moi : pas une mince affaire !

Faire un meuble, quel qu’il soit, c’est des heures de réflexion, de nuits écourtées à réfléchir aux problèmes qui se posent.

A voir mon mari faire, un meuble ça se fabrique d’abord dans la tête avant de passer au concret. Avoir l’idée du résultat voulu, ou un modèle papier, choisir dans quelle essence de bois le réaliser, et puis des heures de calculs, de schémas en long, en large, en coupe, morceau par morceau ; mais là, moi, les croquis en 3D j’ai du mal à m’y retrouver ! Mais quand on connait le métier, tout s’organise rationnellement peu à peu. Surtout, hors de question de faire des montages à la va-vite ; tout en tenons-mortaises, sinon ce n’est pas du bon boulot : donc prévoir en conséquence la taille des montants de l’ossature… Voir l’épaisseur des panneaux pour les encastrements, des comptes et des calculs… Jamais de clous (sacrilège), toujours des vis. Déjà prévoir aussi toute la quincaillerie (fermeture, charnières, paumelles, coulisses, serrures, etc.).

Et quand tout ça a été dégrossi sur le papier, au travail. D’abord transbahuter les piles de bois pour trouver les bonnes planches, les bons plateaux : pas léger parfois ! Et comme par hasard, celles qu’on veut sont toujours en dessous…. Après ça, il faut remettre tout ce qu’on a déménagé en place. Et là, je suis évidemment embauchée d’office ; impossible de faire seul. Mais quelle corvée !

Un coup de main encore pour déligner les planches à la scie à ruban, puis c’est le ron-ron de la machine à bois, de la scie circulaire, de la dégauchisseuse, la raboteuse, de la mortaiseuse. Encore des appels à l’aide par-ci, par-là pour maintenir les grands morceaux. Quelle est agréable cette bonne odeur de bois qui monte du sous-sol ! Des heures de travail après, voilà des tas de montants qui s’empilent, tous annotés pour l’assemblage futur : l’ossature est prête à être montée. De simples planches de bois noircies par le temps, voilà de superbes morceaux, d’une belle couleur claire, aux veinures dignes d’un artiste, toutes douces et chaudes. Les panneaux de côtés ou façades, quelle fantaisie, quelle moulure ? Les idées et avis sont sollicités.

Le montage : help ! pas rien non plus cela. On encastre tous ces morceaux un par un, à nu, pour voir si tout va bien. Quand tout est ok, il faut tout re-démonter pour ensuite encoller chaque tenon-mortaise, les emboîter, encastrer les panneaux et maintenir tout ça avec des serre-joints le temps du sèchage, tout en vérifiant le bon équerrage, la bonne jointure de chaque pièce. Quand il ne faut pas re-défaire parce qu’un petit détail cloche et recommencer : comme dit ma maman « cent fois sous le marteau, remettez votre ouvrage » La voiture dort parfois dehors à ce stade de la fabrication car il faut de la place, mais cela prend forme.

Les finitions : c’est ce qui fera toute la beauté de la réalisation, donc à ne pas rater. Avant tout, poncer soigneusement, travail parfois long et fastidieux. Bois naturel ou teinté ? ciré ou verni,   peint ou lasuré… de toute façon une couche de départ et il faut tout reponcer légèrement à nouveau pour enlever toutes les fibres du bois qui se redressent sous l’effet de l’humidité du premier enduit. Pas de précipitation, faire les choses en leur temps pour avoir un rendu final à la hauteur du travail réalisé.

Et ce n’est toujours pas fini. Il y a encore toutes ces petites choses selon le meuble ; étagères, vitres, portes et charnières, tiroirs et coulisses, etc…

Mais quand enfin, après x jours, xx heures de travail, (on ne les a pas comptés) on prend la photo finale, quel plaisir de voir son oeuvre ! Et on passe en revue tous les aléas rencontrés (le morceau qui casse, le noeud du bois qui part, le mauvais calcul, la pièce montée à l’envers, les blessures occasionnelles…) mais quel bonheur et quelle satisfaction personnelle.

Un petit meuble CD

Il n’y a pas encore si longtemps, l’informatique c’était des sauvegardes sur disquettes puis sur CD et DVD.

Les films VHS sont passés eux aussi au format CD et DVD.

Et il en fallait de la place pour ranger tout ces CD de sauvegardes de programmes, de musiques, de films, et photos… Un petit meuble s’imposait pour allier rangement et travail du bois. C’était en 2003.   2003 Meuble CD (1)              2003 Meuble CD

 

Quelques petits ouvrages

Afin de s’habituer à l’ outillage, commençons par de petites choses, le temps de se remémorer les cours de jeunesse et de se refaire la main.

Un petit banc bien stable à mon petit fils pour arriver à hauteur du lavabo et laver les mains et les quenottes…  2004 Juin Tabouret Auxence

 

Des porte-couteaux,  toutes tailles, pour tout le monde…2005 avril Porte couteaux Nat.Vinc.5 (clic)